I LOVE YOU PHILIP MORRIS, de Glenn Ficarra et John Requa
Qu'est ce donc que cela ?
" Une histoire vraie de vraie".
Oui, Oui et c'est l'histoire d'une grande passion. Une petite tragédie. Steven Russel,alias Jim Carrey, mène une vive rêvée américaine - femme gentille et bigote, enfants, chien, église et par dessus tout, le Sourire - jusqu'au jour où il décide de vivre plus en accord avec lui même. Il est gay et il veut le faire savoir et surtout... ne plus se cacher. Mais voilà, la vie idéale "coûte cher" ; le résulat est le suivant : les arnaques, ingénieuses, mais pas assez pour ne pas aller en prison. Là-bas, il rencontrera le doux et sensible Philip Morris, Ewan McGregor... Ils tombent amoureux, follement, passionnément.
L'histoire n'est pas drôle,mais on rit beaucoup grâce à Jim Carrey et son sourire narquois. Les solutions in extrémis de Steven pour se sortir du pétrin ou faire plaisir à son amant sont toujours hilarantes. Au contraire, on fond littéralement quand on voit le sourire de McGregor (au delà du point de vue de la midinette enamourée que je peux être) car il interprète son rôle avec finesse et grâce. Mev revient en mémoire la dégustation des chocolats à messages. Marrant et aussi... Est-il celui qui se fait rouler tout le temps ou bien est-il juste naif parce qu'il veut croire au bon côté de tous ? On veut le découvrir avec lui.
A la fin - comme cela aurait été le cas le cas pour "Hurricane Carter", si ça n'avait pas déjà été fait avant- on a envie d'agir et d'aller limer quelques vrais barreaux et de crier à l'injustice ! Honteux Texas !!!! Même si tout ceci est fortement romancé : audacieux, et pour plusieurs raisons. D'abord, Jim Carrey - le comique, le rigolo, LE MASK? ACE VENTURA- homo dans un film tout droit en provenance d'Hollywood, eh bien ce n'était pas forcément gagné, comme le prouve tout le temps pour financer le film, trouver un réalisateur, le sortir... Bold, very bold, comme certaines répliques qui en disent long sur un sujet qui est encore loin de passer inaperçu. Et puis, oui, l'Etat du Texas s'est vengé démesurément des affronts qu'on lui a fait et il faut le dire.
C'est aussi un film qui traite de l'identité : le mensonge, changer de personnage toutes toute les dix secondes, même s'il est pour tromper les mec "les plus ennuyeux du monde" et pour donner tout ce qu'il désire à son amour, n'est-il finalement pas dénué de sens et dangereux ? Se perdre, au loin... Moraliste ou pas ?
Cependant, on n'accroche pas tout le temps et tout est un peu trop speed - même si cela fonctionne très bien avec l'intrigue finale. Peut-être, parfois, on aurait voulu un peu plus de temps consacré aux personnages pour... je ne sais pas... exister.